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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 03:41

Marché Nishiki 000Perpendiculaire à nos deux galeries décrites dans l'article précédent (Un temple dans un temple),  une rue, couverte elle aussi, un peu moins large et tout aussi longue: c'est le marché Nishiki, Un foisonnement de commerces alimentaires et comme perdus au milieu d'eux, ici, dans l'arrière boutique d'un confiseur  un marchand de magnifiques kimonos, là Aritsugu, le plus célèbre coutelier du monde, une ou deux drogueries, de rares magasins d'artisanat ( céramique, tissus, éventails, getas, laques..) sans oublier les restaurants proposant chacun une spécialité : sushi,tofu, cuisine de Kyoto, udons et autres ramen..C'est hallucinant . Tous nos sens sont sollicités à la fois.

L'ouie: d'un bout à l'autre de la galerie, l'impression d'un cri continu " I-r -a- s -s -h -a- i m- a -s-e......" C'est le " bienvenue" par lequel on est accueilli dans chaque boutique. 

Marché Nishiki 022La vue: couleurs et formes inconnues. C'est amusant de savoir que peu de produits correspondent à ce que nous croyons identifier.Par exemple des petits bonbons en forme de fleurs s'avèrent être un condiment pour la soupe, une tranche de jambon n'est qu'une tranche de radis teintée de rose et la corne de rhinocéros est une racine de bambou.

L'odorat: on passe de l'odeur du marron grillé à celui du poisson séché ou des légumes en saumure et de celle du tofu frit  à celle du café (enfin une odeur identifiable!).

Le goût: des textures, des consistances, des saveurs tellement différentes de celles que nous connaissons, que chaque passant est invité à déguster, et  que nous dégustons avec curiosité. Souvent  c'est une grande surprise!Marché Nishiki 021

Le toucher: délicat des kimonos que l'on déplie pour nous, prudent chez Aristugu des couteaux "deba", attentif des papiers washi.

Nous passons quatre heures dans le marché et le quittons en sachant qu'il nous faut revenir. Ne serait-ce que pour déjeuner à nouveau dans l'Izaka-ya où nous avons fait une pose. 

 

Haiku

Au fond de la jarre

sous la lune d'été

une pieuvre rêve       (Matsuo Bashô)

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commentaires

P
Je crois revivre mes obsessions, mes hallucinations, mes crampes d'estomac. Tout se mange, se dévore, se déguste, et s'envole ma fringale ! (même si cruels sont ici les cerisiers...؟؟؟؟)
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